Monsieur le juge, messieurs dames les jurés ; Veuillez m’excuser pour ce deuxième interrogatoire un peu particulier. Comme vous le savez, Maria Racha est en passe de perdre l’usage de ses jambes nous devrons donc nous contenter d’une interview en direct par vidéo conférence depuis l'hôpital.
« - Bonjour Madame Racha
- Bonjour Monsieur le procureur
- Ne vous en faites pas je n’en aurais que pour quelques minutes, ensuite l’avocat de la défense vous posera quelques questions
- Je suis prête…
- Bien, il semble que l’avocat de la défense, Maître Yato, n’a pas compris un détail des événements. Pouvez-vous donc éclaircir les propos de votre fils Louis Racha : A savoir que c’est votre chat qui lui a donné l’alerte.
- Oh oui, mon brave Félix… il m’a sauvé la vie… Vous savez monsieur le procureur, à mon âge on n’est moins attentive. Nous perdons nos réflexes, on ne sent plus aussi rapidement le danger… Heureusement, mon chat à tout de suite sentis qu’une chose n’allait pas. Il s’est mis à crier, un son terrifiant… Je ne l’avait jamais vu faire çà.
- Et ensuite ?
- Il est allé se caché sous la haie. Il ne faut pas lui en vouloir, il est un peu peureux. Mais sans lui, je ne serai peut-être plus là car soudain un inconnu est apparu devant mes yeux, je me souviens vaguement de l’intervention de mon fils. Mais je ne tenais déjà plus mon sac.
- Avez-vous crié, tenté ou même voulu crier ?
- Mon chat l’a fait pour moi. Mais vous savez monsieur le procureur, à 87ans après une longue soirée qu’est-ce que çà aurait changé. Je ne parle plus que d’une voie faible…
- Merci, avez-vous jeté de nouveau un coup d’œil sur la photo de promotion de l’armée de votre fils, comme je vous l’avais demandé?
- Oui, combien de fois l’ais-je regardée…
- En haut à droite, se trouve Jean Detaab, le père de Kevin Detaab.
- Quelle décadence…
- Savez-vous si votre fils le connaissait ?
- Non, Louis n’avait pas eu le temps de tisser des relations dans cette promotion. Il faut dire qu’il était passionné par ses études. De nature très modeste, il restait fort discret.
- Que voulez-vous dire à votre agresseur ?
- … Que ce n’est pas en volant des sacs à mains à des vielles personnes qu’il avancera dans la vie. Il ferait bien de prendre exemple sur moi : J’ai travaillé toute ma vie.
- Le reconnaissez-vous ?
- Ben je me souviens qu’étrangement quelque chose brillait dans sa bouche…"
Merci, je vous laisse à monsieur l’avocat de la défense.